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Franc CFA
Il y a plus de 70 ans, le franc CFA a été crée (en 1945), il signifiait alors« franc des colonies françaises d'Afrique », aujourd’hui CFA signifie : « Communauté Financière Africaine » . Il est utilisé dans 14 pays d’Afrique de l’Ouest et du Centre. Le franc CFA est la dernière monnaie coloniale encore en activité.
Le Franc CFA est imprimé dans le centre de la France. Jusqu’en 2021, La Banque de France détenait la moitié des réserves d’or de ces 14 pays. Elle est censée garantir un taux de change indexé sur l’euro. C’est le Trésor Public Français qui gère le CFA. Un des problèmes est que le taux de change est élevé, ce qui fait que les exportations de ces pays sont plus chères que celles de leur voisins, ils sont donc moins compétitifs. De plus ces états ne peuvent imprimer, ni dévaluer leur monnaie.
De nombreuses oppositions à la tutelle économique de la France se développent dans les pays qui utilise le franc CFA. La contestation vient de la rue mais aussi des Hommes politiques. Cette contestation du Franc CFA devrait permettre prochainement le remplacement par une nouvelle monnaie : l’Eco. Mais il n’y a pas beaucoup de changement car cette monnaie sera gérée par la Banque Européenne. La monnaie mais aussi les banques demeurent sous influence française, européenne. Les conseils d’administration des banques africaines sont gérés en partie par des occidentaux (français, anglais...) qui gardent un pouvoir décisionnel important.
Comme l’explique Monsieur KOUASSI Kouamé, Ingénieur Statisticien Economiste. Ancien Directeur et Ancien Administrateur de la BCEAO Ancien Directeur Général du Budget et des Finances (Financialafrik.com) : « La France a remplacé la participation de ses représentants aux instances de la BCEAO par une participation indirecte, à travers une personnalité indépendante qu’elle fera nommer au Comité de politique monétaire, et un système de ‘’reporting’’ au Trésor français. A ce dispositif, s’ajoutera dans certaines circonstances, la désignation de représentants français au Comité de politique monétaire, au Conseil d’administration et à la Commission bancaire (pour prévenir et gérer une crise ou lorsque le taux de couverture de l’émission monétaire par les réserves de change est inférieur ou égal à 20%). Ce qui ramènerait quasiment à la situation de représentation qui prévalait avant la réforme. » et à continuer à rendre des comptes au Trésor français.
« Il y a autour du franc CFA un discours trompeur, entretenu à dessein. La réforme ne transforme en rien le rôle de la France, qui se reconnaît un nouveau rôle de garant financier, dans lequel il se présentait pourtant déjà par le passé. Les dispositifs dont la suppression a été annoncée en grande pompe reviennent finalement par la fenêtre sans bruit.
Le lien avec le Trésor français n’est pas rompu, sa tutelle sur la monnaie des pays de l’UMOA ayant été maintenue, avec à la clé d’énormes économies sur les coûts que la France supportait auparavant. » « Plusieurs secteurs d’activités des pays de la zone Franc sont confrontés à des écarts de compétitivité significatifs sur les marchés extérieurs et locaux.C’est le cas, en autres, des filières textiles, avicoles, de l’huile végétale, du sucre, de la charcuterie et de la banane à l’exportation, qui subit une vive concurrence de producteurs sud-américains (Équateur, Colombie, Costa Rica) sur le marché de l’Union européenne. La liste est loin d’être exhaustive »
